Cibler l’activation du TGF-β1, β2 ou β3 pour le traitement de l’auto-immunité ou de la maladie du greffon contre l’hôte

maladies auto-immunes • immunologie • cytokines


Sophie Lucas est professeure à l’Université catholique de Louvain. Ses travaux à l’Institut de Duve portent sur les mécanismes par lesquels les lymphocytes T régulateurs (Treg) inhibent le système immunitaire pour l’empêcher de détruire des tissus sains. Une activité insuffisante des lymphocytes Treg peut conduire à des maladies auto-immunes ainsi qu’à des rejets de greffe ou à des maladies du greffon contre l’hôte. Inversement, une activité excessive des lymphocytes Treg peut bloquer les réactions immunitaires anti-tumorales et favoriser l’apparition d’un cancer. Sophie Lucas et son équipe ont découvert que les lymphocytes Treg produisent du TGF-β1 actif, une cytokine connue pour ses propriétés immuno-suppressives. Parmi les 3 isoformes du TGF-β, le TGF-β1 est la forme principalement exprimée par les cellules immunitaires.


Ce projet WELBIO vise à développer des anticorps capables d’activer le TGF-β1 et à déterminer (en modèles précliniques) si ces anticorps peuvent traiter des maladies auto-immunes ou de greffon contre l’hôte. Les sources cellulaires de TGF-β1 actif seront recherchées dans un modèle de lupus érythémateux disséminé, une maladie auto-immune chronique qui peut toucher plusieurs organes. D’autres cellules que les Treg pourraient en effet produire et activer le TGF-β1 pour bloquer certaines réactions auto-immunes. Par ailleurs, un second volet du projet sera consacré à la sclérodermie, une maladie auto-immune caractérisée par une importante fibrose qui pourrait être liée à une activation excessive de l’une des isoformes du TGF-β.

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