Publication dans PNAS

Un lien entre le métabolisme du sucre et la maladie de Parkinson



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La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative fréquente et très invalidante. Cette maladie est due à la mort de certaines cellules du cerveau, mais on n’en connait toujours pas la cause. On soupçonnait que cette maladie était le résultat de l’accumulation de dégâts moléculaires au cours de la vie, mais on ne connaissait pas, jusqu’à aujourd’hui, la nature précise de ces dégâts.

L’équipe de Guido Bommer vient de découvrir un lien étroit entre le métabolisme des sucres et un nouveau type de dégât cellulaire qui semble jouer un rôle dans certains cas de maladie de Parkinson. Un des métabolites de la glycolyse est spontanément converti en un composé extrêmement réactif, le 1,3-phosphoglycérate cyclique, qui n’avait jamais été décrit dans la littérature scientifique et qui endommage des protéines et des métabolites. Le groupe de Guido Bommer a également découvert que la majorité de nos cellules possèdent une enzyme – PARK7 – qui peut détruire ce composé réactif et empêcher les dégâts de survenir. Ils ont observé que l’inactivation de PARK7 provoque une accumulation de dégâts dans des modèles aussi divers que les cellules humaines, les souris et même les mouches. 

Certains cas de la maladie de Parkinson sont dus à l’inactivation génétique de l’enzyme PARK7. Jusqu’ici, malgré des milliers d’articles scientifiques publiés à son sujet, la fonction de PARK7 restait inconnue. Les nouveaux résultats offrent une explication mécanistique sur la façon dont la déficience en PARK7 provoque la maladie de Parkinson.

Référence : PNAS 119 (4) e2111338119

Source : Communiqué de presse UCLouvain

Photo : Communiquée par l’auteur

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