Publication dans Nature Communications

Bloquer les capteurs de spike pour contrer la Covid



Les cellules sont décorées avec des résidus de sucres. Ceux-ci favorisent la reconnaissance des cellules, ce qui permet notamment aux virus d’identifier plus facilement leurs cibles. Mais également, faciliter leur point d’accroche pour leur permettre d’entrer dans leur cellule hôte et d’ainsi initier leur infection.

Dans cette étude publiée dans Nature Communications, l’équipe de David Alsteens (WELBIO – UCLouvain) ont mis en évidence l’interaction entre les acides sialiques 9-O-acétylés, sortes de résidus de sucre présents à la surface des cellules, et la protéine spike (S) du SARS-CoV-2.

De plus, les scientifiques ont démontré in vitro que des structures multivalentes (ou glycoclusters) présentant de multiples acides sialiques 9-O-acétylés à leur surface (la fameuse variante de sucre mise à jour par l’équipe) sont capables de bloquer la liaison que l’infection du SARS-CoV-2. Si le virus ne s’attache pas aux cellules, il ne sait plus entrer et donc il meurt (temps de vie 1h à 5h). Grâce à ce blocage, on empêche l’infection.

Dans le cadre de la pandémie de COVID-19, les différents vaccins se sont attaqués principalement aux mutations du SARS-CoV-2, mais pas au virus dans son ensemble. Cette découverte a le potentiel d’agir sur le virus, indépendamment des mutations.

Pour la suite, l’équipe va réaliser des tests sur la souris afin d’appliquer ce blocage des liaisons du virus et observer si cela fonctionne sur l’organisme. Ces résultats futurs devraient permettre de mettre au point un antiviral à partir de ces sucres, administré par aérosol, en cas d’infection ou de contact à risque.

Référence : Petitjean et al (2022) Nat Commun 13, 2564 

Source : Communiqué de presse UCLouvain

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