Publication dans Nature

RHOJ : contrôle de la résistance à la chimiothérapie



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Malgré le développement récent de nouvelles thérapies ciblées, les chimiothérapies restent le traitement le plus utilisé pour traiter les patients souffrant de cancers à des stades avancés. La résistance à la chimiothérapie est l’une des principales causes d’échec des traitements et du décès des patients souffrant de cancers. Il a été suggéré que la transition épithélio mésenchymateuse (EMT), un processus par lequel les cellules épithéliales se détachent de leurs cellules voisines et acquièrent des propriétés invasives, joue un rôle dans l’acquisition d’une résistance aux traitements anti-cancéreux. Cependant, les mécanismes de résistance aux traitements anti-cancéreux liés à l’EMT ne sont pas connus.

Dans une étude publiée dans Nature, des chercheurs menés par Cédric Blanpain (WEL Research Institute – ULB) ont découvert que la protéine RHOJ permet aux cellules cancéreuses présentant une EMT de résister aux traitements anti-cancéreux en stimulant la réparation des dommages causés à l’ADN par la chimiothérapie.

En particulier, les chercheurs ont montré que les cellules cancéreuses qui présentent une EMT deviennent résistantes aux traitements chimio-thérapeutiques et que l’expression de RHOJ était particulièrement élevée dans les cellules résistantes à la chimiothérapie. Ils ont ensuite montré que si l’expression de RHOJ était diminuée, les cellules cancéreuses devenaient sensibles à la chimiothérapie. L’équipe a ensuite exploré le mécanisme d’action et a découvert que RHOJ permet d’activer les mécanismes de réparation des dommages à l’ADN induites par la chimiothérapie permettant aux cellules cancéreuses d’échapper à la mort cellulaire. 

Référence : Debaugnies et al (2023) Nature, doi.org/10.1038/s41586-023-05838-7

Source : Communiqué de presse ULB

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